L'enterrement officiel du sou noir est fixé au 4 février 2013
Les pièces de un cent ne seront plus frappées à partir de l'automne prochain.
Photo : PC/Andrew Vaughan
Photo : PC/Andrew Vaughan
La date des funérailles officielles du sou
noir a été décrétée : dès le 4 février 2013, la Monnaie royale
canadienne cessera de distribuer la pièce d'un cent, allégeant d'un coup
le poids des porte-monnaie des Canadiens.
La
pièce d'un cent bénéficie dans les faits d'un sursis avant sa
disparition définitive. Lors du dernier budget fédéral, en mars dernier,
le gouvernement conservateur avait annoncé l'arrêt de sa production pour la fin de l'automne de cette année.
Mais
les entrepreneurs et détaillants ont demandé d'attendre après la
période achalandée de Noël avant de déclarer le sou noir
cliniquement mort.
Le ministre des Finances Jim Flaherty a donc indiqué lundi qu'il reportait l'élimination de la pièce d'un cent.
« L'établissement
d'une date de transition précise permet aux consommateurs, aux
entreprises, aux organismes de bienfaisance et aux institutions
financières de se préparer au changement qui aura lieu en février », a
noté le ministre Flaherty.
Dès
lors, le consommateur paiera quelques sous de plus ou de moins pour
l'achat de ses produits, l'arrondissement se fera au multiple de cinq
cents le plus près. Ces changements ne s'appliqueront qu'au paiement en
espèces; les transactions par carte ou par chèque ne seront soumises à
aucun arrondissement.
Les
pièces d'un cent conserveront leur valeur de façon indéfinie, si bien
que quiconque pourra toujours payer avec s'il en trouve dans le fond
d'un tiroir dans quelques années.
L'inflation
est sans contredit la cause principale de la fin du sou noir. Il n'y a
pas si longtemps, les enfants pouvaient encore acheter des bonbons en
vrac pour la modeste somme d'un sou. Difficile aujourd'hui de se
procurer quoi que ce soit pour un montant si minime.
La
production de la pièce d'un cent elle-même coûte environ une fois et
demie sa valeur. Son abolition engendrera des économies estimées à
11 millions de dollars annuellement.
Le gouvernement fédéral espère que le sou noir saura se montrer utile avant de tomber dans l'oubli, notamment en offrant un coup de pouce aux organismes de bienfaisance.
Dans un document d'information, on fait
valoir que les organismes à but non lucratif ont pu, ailleurs dans le
monde, tirer profit du retrait d'une monnaie de faible valeur en
organisant des collectes de fonds et en incitant les gens à
s'en débarrasser.